Communicateur

Le COMMUNICATEUR 27 © DarrenRD angle national. C'est important et, à l'heure actuelle, ce scénario n'existe pas au Canada. » Peter Sells, chef pompier de district à la retraite et président de NivoNuvo Consulting Inc., une entreprise spécialiste de la gestion des services d'incendie, lance que le manque de ressources est une grande difficulté pour de nombreux services d'incendie municipaux. Selon lui, « Les munici- palités mieux nanties ont généralement des ser- vices d'incendie bien équipés avec de nombreux pompiers. Mais il arrive souvent que ce ne soit pas le cas de celles qui manquent de ressources finan- cières. Cela veut dire que les collectivités pauvres peuvent être plus vulnérables en cas d'incendie. » M. Sells s'inquiète aussi des disparités de niveaux de service entre les provinces et les terri- toires, et au sein des provinces et des territoires, expliquant que « Si un incident désastreux a lieu au mauvais endroit au Canada, cela peut dépasser la capacité d'intervention des services d'incendie de l'endroit et l'aide des autres régions ou pro- vinces peut être trop faible ou trop tardive. » M. Sells croit que les hautes instances du gou- vernement devraient jouer un rôle plus important pour s'assurer que les collectivités désavantagées obtiennent les fonds nécessaires pour établir un service d'incendie avec des effectifs et de l'équipe- ment convenables. Il reconnaît que le Canada pourrait bénéficier d'un bureau fédéral semblable à la U.S. Fire Administration. Graham Pawlett, président de la Canadian Volunteer Fire Services Association et bénévole depuis 30 ans au sein de l'équipe de secours et d'in- cendie de Port Moody en Colombie-Britannique, apprécierait des ressources plus importantes pour les services d'incendie, particulièrement dans les petites communautés et les régions rurales. À son avis, il est très difficile de former et d'équiper des services d'incendie bénévoles : « Les services professionnels peuvent consacrer plu- sieurs heures par quart de travail à la formation et aux mises à jour, alors qu'un service bénévole ordinaire n'aura qu'une soirée de deux ou trois heures d'entraînement par semaine. Il manque souvent de formation et d'équipement spécialisés permettant d'intervenir dans certaines situations. Il faut garder à l'esprit que les incidents comme le déraillement de train à Lac-Mégantic pourraient se produire n'importe où au pays et dépasseraient indubitablement la capacité des services d'incen- die bénévoles locaux. » M. Pawlett fait valoir que 80 000 des 106 000 pompiers canadiens sont bénévoles et qu'il est dif- ficile de les retenir et de maintenir leur motivation. « Tout le monde semble si occupé, de nos jours », STATISTIQU E S du FEU de FO RT McM URRAY S ELON LES DONNÉES de Catastrophe Indices and Quantification Inc. (CatIQ), qui fournit des renseignements analytiques et météorologiques complets sur les catastrophes naturelles ou d'intervention humaine au Canada, le Bureau d'assurance du Canada affirme que le feu de forêt qui a ravagé le nord de l'Alberta en mai 2016 est, de loin, la catastrophe naturelle la plus coûteuse de toute l'histoire du Canada. ■ 3,58 milliards $ de dommages matériels assurés estimatifs ■ 27 000 réclamations pour dommages aux biens personnels ■ 81 000 $ montant moyen des réclamations pour dommages aux biens personnels ■ plus de 12 000 réclamations en assurance automobile ■ 15 000 $ montant moyen des réclamations en assurance automobile ■ plus de 5 000 réclamations en assurance des entreprises ■ 227 000 $ montant moyen des réclamations en assurance des entreprises @ « Bon nombre de nos clients – chaque moulin à papier, fabricant ou raffinerie de gaz – ont besoin de services d'incendie et d'intervention urgente et nous pouvons les épauler... Motion Canada peut leur offrir presque n'importe quoi, sauf des camions à incendie » ~ Matt Gordon, spécialiste des services d'incendie chez Motion Canada

• Cover